Christianisme et Néo-Platonisme
dans
LA FORMATION DE SAINT AUGUSTIN
par
Charles Boyer.
Paris, Gabriel Beauchesne. 1920.
L’ardeur avec laquelle on s’est porté depuis près d’un siècle à l’étude de l’histoire des dogmes ne pouvait manquer de susciter un renouveau des études aug-ustiniennes. Le rôle de saint Augustin dans la formation de la théologie catholique est hors de pair. Il a recueilli l’héritage des grands docteurs qui l’avaient précédé, il a dégagé des pratiques traditionnelles les croyances qu’elles impliquaient, il a scruté lui-même pendant quarante-cinq années les sources scripturaires. De tant de richesses amassées, il a composé une synthèse puissante, où se trouvent intimement fondus les apports de la religion nouvelle et les acquisitions de la philosophie antique. Il est le docteur de la grâce et le docteur de la Trinité, dominant à la fois, avec une autorité incontestée, les discussions sur ce qu’il y a de plus délicat dans les enseignements pratiques du christianisme et sur ce qu’il y a de plus élevé dans sa spéculation. Il a été l’un des maîtres principaux du moyen âge. La réforme et le jansénisme se sont réclamés de lui. Aujourd’hui, son nom et ses textes remplissent les manuels et les traités des théologiens ; et dans les problèmes de l’apologétique, peu touchés au moyen âge, ses méthodes et ses solutions apparaissent étonnamment opportunes. Expliquer saint Augustin, son évolution et ses doctrines, ce serait avancer profondément dans la connaissance des sciences théologiques et de leur développement.
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christianismeetn00boye – Boyer. Christianisme et Néo-Platonisme dans la formation de Saint Augustin. 1920.